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Rifkin's Festival
Retour en grâce pour Woody Allen
L’inimitable Woody Allen (Manhattan, Match Point) revient avec une comédie romantique tournée sous le soleil du Festival international du film de San Sebastián. L’occasion rêvée de rendre hommage aux films qui l’ont nourri, le long d’une carrière impressionnante de longévité.
L’inimitable Woody Allen (Manhattan, Match Point) revient avec une comédie romantique tournée sous le soleil du Festival international du film de San Sebastián. L’occasion rêvée de rendre hommage aux films qui l’ont nourri, le long d’une carrière impressionnante de longévité.
Rifkin's Festival - Retour en grâce pour Woody Allen
Un couple d’Américains – campés par Wallace Shawn et Gina Gershon – se rend au Festival du film de San Sebastián ; abîmé par le temps, leur histoire d’amour est au bord de la rupture et chacun vaque ainsi à ses occupations. L’une tombe sous le charme d’un célèbre réalisateur français (Louis Garrel) quand l’autre succombe devant une médecin espagnole (Elena Anaya). Et chacun de voir son idylle redoublée par des scènes iconiques du cinéma…
Woody Allen nous avait laissés en 2019 avec le fantastique Un jour de pluie à New York, centré sur les romances entrecroisées d’un couple de jeunes étudiants séparé par la pluie new-yorkaise. Le nouveau cru du légendaire réalisateur, adepte des comédies de mœurs et considéré comme l’un des plus prolifiques du cinéma américain, n’est pas si éloigné puisqu’il conte l’errance parallèle d’un couple tenté par l’adultère. De quoi confirmer que le cinéaste revient à son domaine de prédilection, à savoir les égarements amoureux sur fond d’humour acide, pour achever sa carrière en beauté.
Pari réussi : Rifkin’s Festival est un petit bijou en la matière, son écriture enlevée se conjuguant à un hommage au cinéma qui l’a forgé (s’y entrecroisent des pastiches de films d’Orson Welles, Ingmar Bergman ou encore Jean-Luc Godard) et plus particulièrement à ses chassés-croisés sentimentaux. Rythmé d’interludes qui matérialisent les rêveries du héros, Mort Rifkin, le film envisage ainsi le Festival de San Sebastián comme une thérapie de couple endiablée.

UNE PÉTILLANTE ÉCHAPPÉE
Cet événement réel, version caliente du Festival de Cannes, est aussi le lieu de toutes les tentations ; Mort (cela ne s’invente pas) trouve du réconfort auprès d’une jeune espagnole qui le guérit de sa dépression artistique, quand sa femme Sue préfère s’oublier dans les bras d’un réalisateur renommé. C’est que Woody Allen semble avoir mis beaucoup de lui dans son héros flegmatique, un intellectuel un peu ingrat voyant son heure – et celle de son couple, puis de ses ambitions – arriver.
Avec un délicieux cynisme, il se moque aussi d’un cinéma moderne qu’il juge terne et nombriliste ; lui préfère s’échapper avec ses personnages, que ce soit dans l’histoire du cinéma et de ses chefs-d’œuvre ou dans des rencontres fortuites qu’il ne se lasse pas de fantasmer – et nous non plus. On y retrouve enfin la créativité narrative et le charme désuet inhérent au cinéaste, couplés au talent de formidables interprètes et d’une flamboyante lumière signée du grand chef opérateur Vittorio Storaro.
Visuels de couverture & illustration : Louis Garrel, Gina Gershon, Wallace Shawn – Rifkin’s Festival | Copyright 2020 The Media Pro Studio, Gravier Productions, Inc, and Wildside S.L.R.

En salles le
13 juillet 2022
13 juillet 2022