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Petite fleur
Sanglante thérapie
Daniel Handler joue les meurtriers pour satisfaire ses pulsions dans cette irrésistible comédie noire, aux côtés de Vimalas Pons et d’un Melvil Poupaud comme on l’a rarement vu. À savourer sans modération.
Daniel Handler joue les meurtriers pour satisfaire ses pulsions dans cette irrésistible comédie noire, aux côtés de Vimalas Pons et d’un Melvil Poupaud comme on l’a rarement vu. À savourer sans modération.
Petite fleur - Sanglante thérapie
José (Daniel Hendler) et Lucie (Vimala Pons) voient leur couple menacé par l’ennui. Alors que Lucie consulte un psy pour tenter de le sauver, José suit une thérapie alternative bien particulière : tous les jeudis, il se rend chez son voisin Jean-Claude (Melvil Poupaud) pour… l’assassiner !
D’un postulat somme toute assez loufoque, adapté d’un roman de l’écrivain Iosi Havilio, le cinéaste argentin Santiago Mitre tire une fable grinçante et réjouissante sur le couple et la parentalité – le tout en France et non dans son pays d’origine. Ce qui signifie faire appel à des acteurs parmi nos préférés : outre l’Uruguayen Daniel Handler, on y retrouve Vimala Pons (La Loi de la jungle), Melvil Poupaud (Laurence Anyways) ou encore Sergi Lopez (Harry, un ami qui vous veut du bien) dans des rôles particulièrement déjantés. On pense immédiatement aux cruelles comédies d’Álex de la Iglesia comme Mes chers voisins (2000), lesquelles ont toujours su aborder les problèmes du quotidien avec un humour aussi sanglant que décapant.
UNE IDÉE DE GÉNIE
On retrouve cette patte très imagée chez Santiago Mitre, qui s’attaque frontalement à l’ennui inhérent au passage à l’âge adulte comme à une vie de famille bien rangée. C’est ce qui arrive au couple central, qui peine à raviver une flamme éteinte à peine le premier bébé arrivé. Et si le remède à cette léthargie n’était pas tout simplement une dose d’adrénaline quotidienne ? Le cinéaste imagine ainsi un jeu macabre entre José et son voisin (très) agaçant, que le premier ne rechigne pas à abattre avec toujours plus d’inventivité. De quoi signer le film idéal pour se décharger de nos propres frustrations, presque par effet de procuration. Et sans se priver de suivre le héros (ni de rire avec) dans ce cercle infernal bien que paradoxalement inoffensif, tant on adorerait suivre la même thérapie.
Visuel de couverture : Melvil Poupaud, Daniel Hendler – Petite Fleur | Copyright Carole Bethuel

En salles le
08 juin 2022
08 juin 2022