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Elvis
Baz Luhrmann électrise le King
Qui d’autre que le réalisateur de Moulin Rouge ! et The Great Gatsby pour porter à l’écran la vie du Dieu du rock’n’roll ? Baz Luhrmann raconte Elvis avec brio et flamboyance.
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Qui d’autre que le réalisateur de Moulin Rouge ! et The Great Gatsby pour porter à l’écran la vie du Dieu du rock’n’roll ? Baz Luhrmann raconte Elvis avec brio et flamboyance.
Elvis - Baz Luhrmann électrise le King
Après un tournage perturbé par le Covid de Tom Hanks, une présentation en fanfare au Festival de Cannes, et des premières images enivrantes, le Elvis de Baz Luhrmann arrive enfin sur nos écrans. Le réalisateur de Moulin Rouge + un biopic généreux + l’icône absolue du rock’n’roll… Une équation parfaite sur le papier, et qui se vérifie en salles.
“One for the money, two for the show” chantait Elvis, en reprenant le standard Blue Suede Shoes de Carl Perkins. Baz Luhrmann suit le programme au pied de la lettre pour mettre en scène ce portrait du King, souverain solitaire en son royaume du showbizness. Elvis se déploie en deux parties : la fête puis la défaite. Un rythme binaire, à l’image du rock, descendant du blues et de son rythme ternaire.
SUBVERSIF ET IMMÉDIAT
La partition de Baz Luhrmann est d’abord écrite pour Austin Butler, l’acteur américain de 30 ans, découvert dans des sitcoms ou dans Once upon a Tome… in Hollywood plus récemment, campe le chanteur avec un charisme magnétique. Mais ce biopic n’est pas l’affaire d’un soliste. Face à, lui Tom Hanks donne corps à l’intrigant colonel Tom Parker, manager d’Elvis de ses débuts à sa mort, souvent accusé d’avoir maltraité son poulain.
C’est à travers ses yeux que l’on découvre le pouvoir subversif et immédiat de la musique du King, lors de scènes de concert hypnotiques et (plus que) sensuelles, qui sont servies à merveille par la maestria habituelle de Luhrmann. Emphase des ralentis, crépitement des flashs, vertiges de la foule et déification par les poses… Tout le cinéma du réalisateur australien est là, vibre à l’unisson du micro et du public.

SHOW MUST GO ON
De ses débuts dans le métier qui l’emportera pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à sa mort, ce sont deux décennies d’une trajectoire bigger than life, aussi grande que l’Amérique, qui sont racontées. La vie de l’artiste est ainsi développée en écho aux soubresauts sociétaux qui électrisent le pays. Et à mesure qu’Elvis incarne les passions et révèle les points de fracture, l’icône prend le pas sur l’individu qui se déshumanise progressivement jusqu’à disparaître dans le feu et les larmes.
C’est la seconde partie du film qui s’ouvre, aux accents de requiem. On pense alors à l’Amadeus de Miloš Forman, influence revendiquée de Baz Luhrmann. Mozart y était vu à travers les yeux, non pas de son manager, mais de son concurrent Salieri. Les volets de ce diptyque s’ouvrent sur une réflexion acerbe sur l’industrie du spectacle : machine à construire comme à broyer de merveilleux monstres de spectacle. On laisse le mot de la fin à un autre réalisateur, habitué des histoires de créatures hors normes, Guillermo Del Toro, en sortant de la projection d’Elvis à Cannes : « Ce film est éblouissant, audacieux et émouvant. »
Visuels de couverture & illustration : Austin Butler – Elvis | Copyright 2022 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. / Kane Skennar

En salles le
22 juin 2022
22 juin 2022