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El buen patrón
Javier Bardem en roue libre
L’iconique Javier Bardem porte à lui tout seul cette tragicomédie burlesque sur le monde de l’entreprise, et ajoute à son panthéon un rôle inoubliable de patron au bord de la crise de nerfs. Le film a remporté 6 trophées lors des Goya, l’équivalent des Oscars en Espagne.
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L’iconique Javier Bardem porte à lui tout seul cette tragicomédie burlesque sur le monde de l’entreprise, et ajoute à son panthéon un rôle inoubliable de patron au bord de la crise de nerfs. Le film a remporté 6 trophées lors des Goya, l’équivalent des Oscars en Espagne.
El buen patrón - Javier Bardem en roue libre
En Espagne, Juan Blanco règne sur son usine de balances de précision. À la veille de recevoir un prix d’excellence qui compléterait un palmarès de distinctions prestigieuses, des grains de sable viennent s’immiscer dans son quotidien huilé : un comptable fraîchement licencié décide de faire un sit-in devant l’entrée de la firme pour manifester bruyamment ; troublé par l’infidélité de son épouse, un contremaître pénalise la production ; une nouvelle stagiaire au charme irrésistible est engagée… Une semaine suffit pour que tout se dérègle alors dans la vie du chef d’entreprise.
On ne s’attendait pas à voir Javier Bardem grimé en vieux patron ventripotent, et pourtant : c’est le pari du réalisateur Fernando León de Aranoa, qui avait déjà transfiguré l’acteur dans Les Lundis au soleil (2002) puis dans son biopic Escobar (2017). Une complicité particulièrement inspirante s’est nouée entre les deux hommes, tant et si bien que le sex-symbol espagnol signe l’une de ses performances les plus débridées en chef d’entreprise tendance vieille école. Ce dernier gère en effet la maison familiale comme un vrai démiurge, contrôlant les faits et gestes de ses employés jusque dans leur vie privée. Un terreau fertile pour la comédie qui, comme souvent en Espagne, se consomme (très) corsée.
TOUS CRINS DEHORS
Avec délectation, Fernando León de Aranoa déploie ainsi une farce grandeur nature autour du monde de l’entreprise, si gai en apparence. Son sens du tragique, El buen patrón le trouve moins dans le drame que dans le grotesque d’un système pourtant bien réel ; avec une verve inarrêtable, il démonte un à un les supposés bienfaits du patronat et met au jour la personnalité névrotique de Juan Blanco. C’est qu’il fallait bien Javier Bardem pour donner corps, littéralement, à ce personnage pour le moins unique. Comme sur une vaste cour de récré, l’acteur s’en donne à cœur joie dans l’ignominie la plus décomplexée tout en jouant sur son image presque sympathique ; de quoi créer un véritable monstre de cinéma.
Visuel de couverture : Javier Bardem – El buen patrón | Copyright The Mediapro Studio

En salles le
22 juin 2022
22 juin 2022